Face aux enjeux d’un tel projet, une réponse générique aurait été de concevoir un bâtiment signal. Nous avons proposé un équilibre entre pleins et vides, entre affouillements et ruissellements.

Habiter le rivage du Lac Léman
Le programme d’équipements proposés pour le site de Milly était dense, complétant considérablement l’occupation de la parcelle existante. Nous avons vu dans la diversité des différentes entités du programme l’opportunité d’occuper l’intégralité de la parcelle, dont les accès seraient multipliés depuis chaque rue, et d’étager les constructions au lieu de les rassembler en un seul et même lieu. Ce choix assumé de réaliser plusieurs ouvrages étalés sur la parcelle permet au projet proposé d’établir un rapport plus doux avec l’environnement urbain immédia.

Une famille de bâtiments
Les bâtiments proposés forment une famille plus qu’une collection. Parenté de pentes de toitures, variations de teintes, parenté d’ouvertures, de gabarit, les ouvrages se répondent sans être totalement similaires. Composés sur des trames communes, tantôt pleins et tantôt très vitrés, ils laissent transparaître un peu de leurs usages, en fonction de l’intimité recherchée.

Transformer l’existant
Le projet valorise les bâtiments d’école existants dans leur transformation. Même si il n’a pas de valeur patrimoniale particulière, le patrimoine existant sur la parcelle est respecté pour ce qu’il est : un legs, une construction à transformer. Le bâtiment de l’école maternelle est complété de deux extensions pour les nouvelles classes tout en déposant l’extension de 1989. Cela s’inscrit dans une logique de réemploi des espaces et des constructions. En évitant tout effet de pastiche, nous avons cherché un dialogue courtois avec le passé par des effets d’analogie et de contraste.






