L'agence d'architecture française DREAM a réalisé un immeuble de bureaux en bois hybride surmonté de terrains de basket-ball 3x3 dans le cadre du village des athlètes de Paris 2024. Le bâtiment à faible émission de carbone fournit des espaces de bureaux pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Une conception adaptable vise à assurer l'utilisation du bâtiment au-delà de la période des Jeux.
Le village olympique et paralympique de Paris 2024, d'une superficie de 54 hectares, a été construit sur trois communes de Seine-Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris : Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L'Île-Saint-Denis. L'architecte Dominique Perrault s'est vu confier la conception du secteur E - baptisé "Les Belvédères" - destiné au logement des athlètes et des officiels. Dix-neuf bâtiments répartis sur cinq lots, d'une surface brute de plancher d'environ 58 274 m², sont au cœur du plus grand chantier de France. Sept studios d'architecture (CoBe, KOZ, Atelier Georges, SOA, Barrault-Pressaco, Lambert Lénack et DREAM) ont travaillé de concert à l'élaboration du programme mixte (dix-huit immeubles d'habitation et un immeuble de bureaux). Le secteur E se situe sur la rive droite de la Seine, entre la Cité du Cinéma (une centrale électrique des années 1930 reconvertie en studios de cinéma) et le Vieux Saint-Ouen.
L'unité architecturale de l'ensemble du projet se reflète dans le choix des matériaux et des couleurs, rappelant le passé industriel de la région. La construction à poteaux et poutres est utilisée dans tous les bâtiments du secteur E. Les poteaux et les poutres en bois constituent la structure porteuse. Les poteaux et les poutres en bois constituent la structure porteuse, ce qui signifie que ce système facilite l'adaptabilité future des espaces intérieurs grâce au remplacement aisé des éléments non porteurs - le Village des Athlètes peut donc être transformé pour une utilisation future. "La réversibilité est au cœur du projet, dont l'objectif premier est de répondre aux besoins des territoires de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L'Île-Saint-Denis une fois l'événement terminé", explique DREAM. "L'objectif est d'accueillir les athlètes et para-athlètes, tout en assurant la pérennité d'un quartier vivant et de qualité en termes d'usages et d'identité architecturale."
Le bâtiment conçu par DREAM comprend 13 000 mètres carrés (139 931 pieds carrés) d'espace de bureaux et 800 mètres carrés (8 611 pieds carrés) d'espace commercial au rez-de-chaussée. Cette zone abrite une aire de restauration qui active le bâtiment au niveau de la rue et prolonge l'espace public. Un espace de 1 000 mètres carrés sur le toit est dédié à la pratique du basket-ball 3x3 (le fondateur de DREAM, Dimitri Roussel, a été joueur de basket-ball professionnel). En tant qu'agence d'architecture, DREAM cherche à promouvoir le bien-être et l'interaction sociale dans ses projets - en particulier, l'agence a un engagement de longue date sur l'importance du sport "comme moyen d'améliorer l'urbanité".
L'immeuble de bureaux est organisé en trois blocs interconnectés, chacun avec des hauteurs différentes. La superstructure en bois lamellé-collé (glulam) est associée à des planchers préfabriqués en béton à faible teneur en carbone. Au dernier étage, trois terrains de basket-ball 3x3 avec des plafonds de 8 mètres de haut et des charpentes apparentes jouissent d'une vue sur Paris. Ce dernier niveau comprend également une terrasse abritée de la même hauteur. Un parking en sous-sol en béton à faible émission de carbone est éclairé naturellement et conçu pour être adaptable, prolongeant ainsi le programme du rez-de-chaussée. La façade du bâtiment fait écho au passé industriel de Saint-Ouen-sur-Seine avec ses fenêtres généreuses allant du sol au plafond, ses loggias en bois à double hauteur et son bardage en terre cuite émaillée qui évoque la maçonnerie du quartier. Les circulations verticales extérieures optimisent l'accès aux différentes parties du bâtiment.
La structure en bois hybride de l'immeuble de bureaux atteint un niveau élevé de stockage de carbone par performance : 700 kgCO2/m2 contre une moyenne de 1500 kgCO2/m2. Les panneaux photovoltaïques installés sur le toit assurent 20 % de la consommation d'énergie du bâtiment. Le bâtiment est classé BREEAM "Excellent" et HQE Bâtiment durable.