« INFINITY » a pour objet la réalisation d’une résidence comprenant 95 logements collectifs et 6 maisons individuelles à Toulouse (France).
La résidence Infinity s’inscrit dans un contexte paysager remarquable, caractérisé notamment par un espace boisé classé encerclant la parcelle. Le projet s’articule autour de quatre ensemble de bâtiments de logements collectifs en R+3 ainsi que deux ensemble de maisons groupées en R+1. Infinity comprend 101 logements, allant du T2 au T6 pour les maisons groupées.
Deux cheminements piétons principaux permettent de découper longitudinalement et transversalement le cœur de l’opération tout en affirmant des axes visuels forts. Les chemins passent entre les bâtiments et desservent les entrées des halls en RDC ainsi que les accès par escalier au parking. L’implantation générale de l’opération assure la protection de l’espace boisé classé et offre un cadre de vie très calme et paysager sur ce site.
Infinity propose un principe architectural fort. Lors des études avant-projet, les logements collectifs ont tout d’abord été pensés en forme de « U », d’un seul tenant. Or, après réflexion sur l’échelle du bâtiment au sein de la parcelle, il nous est apparu plus juste de séparer l’opération en quatre plots distincts. Le but est de générer plus d’interaction et de dialogue entre les bâtiments, avec une fragmentation marquée par des failles ouvrant vers des axes visuels et piétons affirmés.
Le profil architectural de chaque plot se distingue par le traitement de leurs trois angles orientés vers le parc ou la rue. Chacun de ces angles proposent des émergences en béton et oriente le projet vers l’espace boisé classé. Ces affleurements offrent une double hauteur dans les loggias du R+3 et un accès à des espaces de terrasse en toiture pour les appartements d’angle au même étage.
Face au parc, les façades extérieures des collectifs sont traitées en mur poli-miroir, de façon à réfléchir la végétation. Les façades intérieures sur le cœur d’ilots, plus domestiques, présentent un bardage bois. Le béton vient s’inscrire en soubassement et se retourne sur les émergences. L’ensemble s’harmonise grâce à une continuité de variation des façades et des proportions des ouvertures et loggias, proposant ainsi une composition rythmique de pleins et de vides.
Malgré la différence d’échelle, les maisons en lisière de parcelle illustrent une concordance architecturale avec les logements collectifs. Que ce soit par la matérialité ou le profil incliné de toit sur une partie du bâtiment, nous retrouvons les mêmes principes d’écriture. L’implantation des maisons groupées est repartie sur trois groupes de deux duplex mitoyens. Chaque groupe de maisons présentent un niveau RDC, fonctionnant comme un socle, un étage en retrait, fonctionnant comme une boite surmontée d’une toiture en pente. Le retrait présenté par le premier niveau offre une terrasse au R+1 pour les chambres traversante.
Côté rue, la façade propose un porche venant creuser le socle ce qui permet d’organiser les entrées des deux logements en en vis à vis. Côté parc, chaque logement offre un salon traversant largement vitrée sur une loggia ouverte vers le bois. Le niveau RDC des maisons est traité en béton, tandis que l’étage, traité de manière plus légère en mur poly-miroir, s’apparente plus à « une boite » surmonté d’une toiture mono pente en zinc. Le retrait du volume au R+1 dégage une terrasse à ciel ouvert côté sud, tandis que côté parc la façade plus lisse offre un rythme d’ouverture régulier.
