1. LA GRANDE ÉCHELLE
Nyon descend en pente douce vers le lac, traversée par un système de connexions verticales suivant la direction Jura – Lac ou Nord – Sud. La position particulière de la place Perdtemps, située entre le vallon arboré de l’Asse et le centre urbain historique, offre l’opportunité de tisser un lien fort entre ces deux entités que sont la ville et la rivière en reliant le centre-ville avec le corridor vert de l’Asse et l’échelle plus territoriale.

2. MOUVEMENT DE SOULÉVEMENT DU PARC : topographie naturelle
Le mouvement de la topographie de Nyon, suivant le paragraphe précèdant, est celle d’une suite de soulèvements et dépressions du terrain entre les vallons arborés des rivières, de pente et de contre pente avec des points proéminents comme la place du Château qui est l’un des plus haut de la ville.
Le mouvement de soulèvement du parc suit cette allure et s’intègre dans la topographie naturelle du site.

3. LE FRONT SUR L’AVENUE VIOLLIER : juste mesure
Ce mouvement topographique du parc permet l’établissement d’un front au long de l’avenue Viollier qui permet d’accueillir les petits commerces que renforcent la boucle des adresses.
La dimension de ce front permet de maintenir un grand dégagement aux angles des placettes Richard et Saint Jean qui ont toujours été les voies rapides de relation entre Ville et Perdtemps.
Ces deux axes de liaison sont, par ailleurs, les corridors verts qui apporteront biodiversité entre Ville et Rivière, comme décrit au premier point.
De plus, les ouvertures de ce front sont aussi des opportunités d’ouvertures visuelles de la ville vers le parc et de faire descendre des plantations jusqu’au niveau de l’avenue, et permettent d’établir des relations visuelles et physiques entre l’avenue urbaine du côté ville et le parc naturel du côté rivière.

4. AMENAGEMENT PAYSAGER DU PARC
Le parc se présente comme une grande esplanade verte « zigzaguée » par des parcours qui intègrent tant l’avenue Perdtemps que la rue Saint-Jean dans leur tracé et en dilatant les limites du parc jusqu’à leurs façades respectives.
Les revêtements du parc renforcent eux aussi le concept de la transition ville – rivière, du minéral au végétal, du dur au souple.

Une transition de paysages : forêt – prairie – clairières dans la forêt - marais
Entre les embouchures des rivières Boiron et Asse, la place Perdtemps configure un grand espace ouvert dans le centre du tissu urbain. Sa géométrie régulière peut se lire comme une grande boussole dont les côtés indiqueraient les principales ambiances articulant le paysage de la région : d’une part, le relief montagneux du Parc naturel régional du Jura Vaudois et d’autre part, côté opposé, les fertiles rives du Lac Léman.

La texture des chemins traversant la prairie et le parc, permettra sa colonisation partielle par des espèces rudérales ou par celles de la prairie elle-même. Ceci de façon à estomper les limites, et réussir l’intégration visuelle des chemins dans la prairie.

5. “PLACE DES ARTS”
La rue des Marchandises aménagée en “place des Arts” devient la place minérale urbaine autour de laquelle s’accrochent les équipements publics à vocation culturelle existants : Salle Communale, Elastique Citrique, Salle des Marchandises, Maison de Quartier La Vie-Là et nouveaux : Bibliothèque, Médiathèque, Ludothèque et le futur Palais des Congrès.
Sa vocation de place à destination des festivals (Le Village du Réel, La cour des Marchandises du Far°, Le Village des Hivernales) est non seulement confirmée mais prolongée par le plateau minéral que s’étend vers le sud.

6. LE BÂTIMENT DES ÉQUIPEMENTS PUBLICS : une canopée ouverte sur le parc
Le bâtiment qui abrite la bibliothèque, ludothèque et les salles des associations se présente comme une grande canopée en continuité avec celles qui abritent le café ou l’entrée sur le parc de la salle Communale.
Sa localisation à l’angle de la place des Arts et de la rue Saint-Jean, permet de contenir une part du volume bâti entre le niveau du parc et la rue, permettant un accès direct depuis la rue Saint-Jean.
L’espace civique est conçu comme le prolongement de la place des Arts.

7. LES SURFACES COMMERCIALES
Les surfaces commerciales se développent au long de l’avenue Viollier et de la rue Saint-Jean, permettant d’une part la continuité de la boucle des adresses autour de la frontière entre Ville et Par et d’autre part en vitalisant tout le périmètre du Parc Perdtemps.
La proposition cherche à concentrer la partie bâtie du projet avec une certaine compacité qui permet d’exploiter les synergies entre les divers programmes : petits commerces, commerce alimentaire et parking, et de simplifier notamment les contraintes d’accès, structurelles et des installations techniques.

Architects: A. Arriola, C.Fiol, A. Mellado, Alberto Aragón, Elena Macciocca, Sofia Marci, Nodar Kvanchiani