L’immeuble est situé à Paris, dans le IXème arrondissement. Il se compose de trois corps de bâtiment partageant la même emprise foncière et s’articulant autour d’une cour intérieure.
Le premier, en pierre de taille, s’élève sur neuf niveaux à l’angle de la rue de Calais et de la place Adolphe Max. Il s’intègre parfaitement dans son environnement de style haussmannien. Le deuxième, situé dans la cour intérieure, se dresse sur sept niveaux, tout comme le dernier bâtiment, rue de Calais.

Le parti-pris architectural repose sur l’articulation de ces trois corps de bâtiment, en assumant le dialogue entre bâti historique et bâti contemporain. Côté rue, les façades d’origine sont simplement ravalées, tandis que côté cour, le cœur d’îlot est ré-enchanté. Pour que ce dernier reste cohérent et fédérateur d’architectures d’époques et de natures différentes, chaque corps de bâtiment est traité par une écriture homogène. Les façades sont recomposées et leurs teintes sont unifiées.
Afin de créer une séquence contemporaine, deux nouveaux bâtiments sont construits en plein cœur de la cour, comme des extensions des bâtiments déjà présents. Composées de verre et d’acier, ces dernières assument des lignes résolument modernes et élancées. Largement vitrées, leurs façades apportent l’éclairage naturel des espaces intérieurs et appellent à tourner le regard vers le cœur de la parcelle.

Traité comme un écrin de verdure, la cour minérale devient un jardin planté sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée et premier étage, tous les espaces intérieurs sont largement ouverts, offrant aux usagers qualité et confort de vie, tandis qu’au sous-sol, les espaces de travail profitent de la lumière naturelle apportée par un patio arboré créé.

Ce jardin est pensé comme une « clairière », autour de laquelle s’articulent les espaces de circulation, de détente, de réunions, de chacun des bâtiments. Ce lieu se remplit d’une atmosphère particulière, unitaire, poétique, qui s’inspire d’un paysage de sous-bois stylisé, et que les rayons du soleil viennent inonder l’été.

En réponse aux toitures terrasses des deux extensions, la couverture du bâtiment rue de Calais est en partie démolie pour y nicher un rooftop Offrant un panorama sur les toits parisiens et le Sacré-Cœur, ce jardin suspendu devient un ultime lieu de détente, de rencontres et d’échanges, perché dans les hauteurs de la ville.
À l’intérieur, l’idée est de valoriser les éléments architecturaux existants. L’escalier principal en pierre ouvert sur le hall est conservé et sublimé, devenant une pièce monumentale du projet, ouvert sur le cœur d’îlot.
