L’implantation du parking et l’aménagement urbain devant le Forum Jacques Prévert à Carros, permet une meilleure gestion des stationnements qui encombraient l’environnement de ce quartier du centre ville de Carros. Nous avons souhaité mettre en place les éléments architecturaux et urbains qui rendent le projet d’évacuation de la circulation en périphérie viable, mais surtout positionnant le parking en tant qu’entité inscrite dans un paysage maîtrisé.
Ainsi le premier axe développé dans le projet est celui de la gestion du paysage et de l’espace en optimisant la spatialité du site. Le site présente des atouts majeurs que sont sa déclivité, et une large zone déjà très arborée. Cet axe de développement passe par la maîtrise des échelles. Autant celle du parking en lui même que celle des aménagements paysagers qui constituent son environnement et celui du quartier.
Le second axe consiste à trouver l’échelle du quartier, prendre possession du site, inscrire une identité du lieu en accord avec son environnement. Faire émerger les qualités existantes au site en affirmant à la fois son respect du lieu, tout en s’affichant comme une architecture résolument contemporaine. Une architecture contemporaine ici à Carros signifie une architecture en adéquation avec la technicité nécessaire au programme tout en proposant une espace urbain à l’échelle du quartier en adéquation avec les pratiques urbaines actuelles. Organiser l’espace public projeté de façon à lui faire jouer son rôle de pôle urbain capable de revaloriser le quartier et de fonctionner comme prolongement.
Mise en place d’un paysage
Le projet de mise en place du parking est également issu d’un projet paysage. La ville est un paysage, une juxtaposition de fonctions socio-économiques et de volontés d’embellissement, autant pour le simple enchantement de la vie en milieu urbain que pour le développement économique et social des secteurs urbanisés. La création de parking et des aménagements qui l’entourent est un acte fondateur d’une politique d’espaces publics, pensée pour le riverain comme pour l’usager des lieux publics. Ainsi peut se développer une réelle place urbaine offrant des qualités d’espace publique propre au lieu, associé à un vaste espace végétalisé préservant les qualités naturelles du site. Cet aménagement sera lien entre des entités qui, jusqu’à présent, restaient juxtaposées.
L’inscription dans le paysage, par la matière et les matériaux utilisés, a permis une mise en sécurité des gens au regard des différents flux, qui se traduit par un travail sur les limites et répond à une échelle propre au site d’implantation. Pour renforcer notre volonté d’insertion douce et respectueuse de l’environnement, le travail sur la matière nous est apparu comme fondamental. Cette peau unique en bois répond à cette volonté.
Le projet entend s’inscrire dans le temps en prenant en compte un développement durable qui devient aujourd’hui un préalable essentiel à toute construction. Notre intervention prend en compte le programme, mais également, la flexibilité architecturale, le respect de l’environnement, le caractère public du bâtiment. Avec le souci d’un développement durable, ce sont donc les conditions d’autres relations responsables et d’autres connivences qui sont requises passant par un respect de l’environnement. Sans chercher une labellisation excessive, cela se résume également par la mise en place d’un « bon sens collectif ».
