Située à Eastman, en Estrie, une parcelle de terrain dans un développement résidentiel fraîchement lotie a été choisie par un couple de jeunes pré-retraités pour accueillir la construction d’une résidence secondaire.
Le mandat consistait à concevoir une maison qui permettrait autant le télétravail que les rassemblements familiaux, mais surtout, qui magnifierait les nombreuses qualités d’un immense terrain boisé.
Les lots adjacents, encore vierges, étaient appelés à se construire dans les prochaines années. Il importait donc de judicieusement implanter la résidence pour préserver son intimité, autant depuis la rue que des futurs voisins.
Parmi les arbres, le seul signe visible d’occupation humaine était un sentier battu traversant le site qui sert aux randonneurs l’été et aux skieurs de fond l’hiver. Ce sentier passait près du centre du site, non loin d’une dépression topographique caractéristique. C’est cet emplacement qui allait inspirer la configuration de la résidence.
Le projet prend la forme de deux volumes implantés perpendiculairement; le premier haut d’un niveau à toit plat et le second à toit deux versants rassemblant deux niveaux. Suivant la topographie du site, ces deux blocs sont organisés en quinconce et sont reliés par un escalier à pallier, ce qui donne à la résidence sa configuration à paliers multiples de plancher.
À l’extérieur, la matérialité du bâtiment rassemble des tons clairs. Un parement de cèdre blanc, laissé à grisonner et installé à la verticale, enveloppe les murs de la résidence en réponse au contexte rythmé par les troncs d'arbres. En été comme en hiver, l’architecture se fond dans le paysage.
Le premier volume accueille les occupants. L’entrée principale y est marquée par un décroché qui fait office de marquise. Une fois à l’intérieur, un corridor recouvert de carrelage de quarzite noir distribue l’ensemble du bâtiment. À ses extrémités, de grandes ouvertures prolongent la circulation vers l’extérieur. Dans ce volume, on retrouve la suite principale, formée de la chambre, sa salle de bain dédiée et un bureau, et les fonctions techniques, dont le garage, son mud room et un sauna chaud.
Dans le second volume, l’aire de vie occupe l’étage dans un espace généreux, où la limite entre intérieur et extérieur s’estompe. La cuisine, composée de trois comptoirs parallèles, est orientée pour faciliter la circulation dans l’aire de vie. Le séjour, situé à l’extrémité de l’aire ouverte et fenestré sur trois côtés, profite d’une double hauteur permettant à tous de se rassembler devant un foyer de bois. Des fenêtres surdimensionnées s’appuient directement sur les surfaces des comptoirs et des planchers, projetant l’occupant dans le paysage.
Enfin, les quartiers des invités sont installés au rez-de-jardin de ce second volume, offrant un accès direct aux sentiers qui s’enfoncent dans les bois.
En élevant l’aire de vie à l’étage, la Résidence A+F permet d’inonder les pièces de lumière naturelle et offre à ses occupants une immersion quotidienne dans les paysages boisés d’Eastman.
