Le nouveau cinéma de Feurs s'installe dans le parc de la piscine municipale, en contact avec la route départementale 107 qui descend directement depuis le centre-ville. Perpendiculairement à la pente du terrain, il s'élance vers le centre-ville tout en offrant une longue façade d'entrée et de présentation à la rue et au parking.
Le travail commence par une interrogation d'ordre typologique. Quelle forme, quelle image, quelle expression ou identité doit contenir un cinéma? Comment composer avec l'imaginaire et les codes du cinéma en tant que bâtiment pour produire une architecture qui fait sens? Comment faire pour que l'expérience de l'espace accompagne celle du film?
La question de l'enseigne qui fait signal, le porche qui accueille le public, la billetterie et confiserie, la mise en valeur des affiches de films, sont autant d'éléments qui participent à l'identité d'un cinéma.
Le bâtiment se présente comme un monolithe minéral sombre. Côté pente, il s'ancre fortement dans le sol. Côté ville, il se décolle pour accueillir le public. Les ouvertures dans le volume définissent le parcours en creux du porche d'entrée vers la salle.
La matérialité unique, uniforme et noire renvoi à l'objet qui produit du cinéma, la machine qui produit l'image, la caméra. On pénètre dans l'obscurité pour voir le film