Esthétisme, durabilité, résistance au feu et aux éléments climatiques : les bardages laqués blanc aluminium et quartz gris signés Rockpanel de la tour Hypérion, à Bordeaux, s’imposent comme un manifeste. Forte de ses 16 niveaux qui la font culminer à 57 mètres, cette tour – à ce jour, la plus haute construction bois en France – est un concentré d’innovations. Conçue par l’agence Viguier Architecture Urbanisme Paysage, elle émerge d’un ensemble de quatre bâtiments et abrite 100 logements qui enserrent un noyau central en béton. Signes distinctifs : des balcons en porte-à-faux en structure bois/acier, inédits à cette hauteur.
Produits utilisés:
Rockpanel Metals White Aluminium

Innovations en structure et façade
Porté par le groupe Eiffage, développé par Eiffage Construction et fabriqué par sa filiale Savare, le programme s’inscrit dans une démarche bas carbone, parfaitement illustrée par l’adage : le bon matériau au bon endroit. Et l’on peut dire que le projet est innovant à plus d’un titre : conception-réalisation sous standard BIM, construction bas carbone, structure bois CLT et poteaux-poutres, développement de poteaux hybrides bois/acier pour les balcons en porte-à-faux, murs préfabriqués à ossature bois non porteuse permettant de construire jusqu’à 50 mètres de haut. Ces derniers, baptisés HyperMob, bénéficient d’une ATEx* du CSTB de catégorie A et ont fait l’objet d’un dépôt de brevet en juin 2019. « En préfabriquant les parois, explique Ludwig Hahusseau, directeur des études d’Eiffage Construction en charge du projet Hyperion, la façade et la structure sont levées en même temps. » Sachant que chacune de ces innovations, développées en dialogue constant avec le CSTB et validées par des tiers indépendants, sont reproductibles.
Contribution des bardages à l’approche bas carbone
Si le bois est omniprésent en structure, il est beaucoup plus discret en façade, puisque visible uniquement en sous-face des balcons. Pour l’habillage des murs préfabriqués, les concepteurs ont préféré au bois, les panneaux de bardage en laine de roche compressée Rockpanel. Une option bien adaptée à la construction hors site : « Ces revêtements de façade répondent parfaitement à cette méthode. Fabriqués en usine, ils s’avèrent faciles à monter pour une efficacité maximale », souligne Ludwig Hahusseau. Mais cette contribution va bien au-delà car, avant même de parler de la plus-value en terme de design de façade, ils répondent en tout point aux exigences du projet, tant sur le plan environnemental que réglementaire. Si l’on considère la problématique carbone par exemple, les bardages Rockpanel ont permis de diminuer de plus de moitié l’impact du revêtement de façade par rapport à l’option cassette métallique, initialement choisie par les équipes (19 kg/m2 contre 43 kg/ m2). Leur durabilité et leur recyclabilité étant également des atouts.

Des panneaux esthétiques qui résistent au feu
Quant au volet réglementaire – le feu notamment –, leur contribution est loin d’être négligeable. Bardage minéral, ils sont totalement incombustibles. Ce qui dans le cadre de la construction d’un bâtiment de grande hauteur en 4e famille est un atout indéniable, la réglementation incendie imposant l’utilisation de ce type de matériaux pour limiter les masses combustibles (cf C+D). Autre avantage en termes d’isolation et de confort thermique, ils permettent d’assainir les parois via la lame d’air ventilé entre bardage et pare-pluie, entretenant ainsi un climat intérieur confortable. Côté esthétique, ces bardages blanc aluminium et quartz gris, instaurent, comme le souhaitaient les architectes, un élégant contraste avec le bois naturel visible en sous-face des balcons. Ce que résume Ludwig Hahusseau « La technologie Rockpanel présente d’excellentes caractéristiques techniques, concourt à réduire l’impact carbone de l’ouvrage et procure un aspect esthétique similaire aux cassettes métalliques avec un beau rendu laqué ». Une fierté pour les équipes de Rockpanel d’avoir pu collaborer avec celles d’Eiffage et de Viguier Architecture sur ce programme unique en son genre.