C’est la symbolique de la chenille qui se change en papillon qui est à l’origine
de la forme retenue pour ce projet, le travail en psychothérapie s’apparentant
tout particulièrement à la nécessité de ramper avant de voler. Cette forme
organique vient s’inscrire dans le tissu existant, l’architecture joue avec le
paysage, déroulant sa façade blanche qui ondule et flirte avec les pavillons
présents aux alentours. Des poches et des vides sont générés permettant
au paysage et à la végétation de pénétrer dans les unités. La volonté a été
d’inscrire le nouvel hôpital dans un écrin de verdure. La végétation recouvre
les toitures du rez-de-chaussée et des massifs fleuris mettent à distance
les piétons des façades. Les patios, véritables coeurs paysagés des unités
permettent aux patients de « s’évader ». De nombreux arbres sont plantés
dans les patios, les jardins, les espaces paysagers et les parkings. L’objectif est
également d’apporter au Centre Hospitalier d’Erstein une nouvelle image,
une image contemporaine, respectueuse de l’environnement et qui donnera
la tonalité d’un renouveau des bâtiments du site. L’hôpital psychiatrique se
doit d’être le lieu qui abrite, le temps nécessaire, les comportements exclus de
la scène sociale. Nous proposons ici un lieu de séjour où l’être est au centre, où
la sécurité est assurée, sans être dominante, et permet au patient de trouver sa
place dans un espace protégé pour, à sa sortie, réinvestir le monde. L’espace
créé est un espace dynamique, c’est un partenaire du soin. Il représente un
cadre dans lequel évoluent les patients. Il est un espace de rencontre entre les
patients et avec le personnel soignant. Il rassemble trois fonctions principales
que nous avons intégrées à notre parti dès la conception : l’accueil, le soin, et
surtout le lieu de vie.
Hôpital psychiatrique
Partagez ou ajoutez Psychiatric hospital Erstein à vos collections