Ce chalet forestier a été imaginé pour loger la jeune clientèle d’un camp musical dans Lanaudière, une région du Québec au Canada. Le pavillon dortoir, conçu pour accueillir 30 jeunes musiciens, succède à un chalet devenu désuet qui occupait le même site et qui portait le même nom - Le Nid d’Aigle


La localisation de ce dortoir se démarque dans l’aménagement de l’ensemble des pavillons du camp. À l’écart des autres installations, il s’implante sur un promontoire occupé par d’impressionnants conifères matures qui surplombent un magnifique lac. Les caractéristiques naturelles du site ont donc fortement influencé la conception de ce refuge perché sur la montagne. Il s’est avéré essentiel de s’implanter délicatement à travers les arbres de sorte à les mettre en valeur et d’assurer une cohabitation entre cette nature et les utilisateurs. Le plan s’organise parallèlement au lac optimisant les vues sur l’eau. La volumétrie s’articule en deux principaux volumes, le plus imposant des deux abrite les chambres de campeurs et l’autre regroupe les installations sanitaires.


L’été au camp, c’est plonger dans un univers à l’écart du monde des adultes, une immersion dans une communauté où, de par leur majorité, les jeunes génèrent une énergie qui leur est propre. Pour l’architecte et les administrateurs du camp, il était donc essentiel de proposer un refuge qui fait écho à l’imaginaire de l’enfance. Ainsi, la simplicité de la volumétrie du bâtiment renvoie aux principales règles qui caractérisent la cabane intuitivement illustrée par l’enfant: Quelques lignes verticales qui représentent les murs, un triangle qui fait office de toit et des détails qui suggèrent portes et fenêtres. Le surdimensionnement du toit, un de ces éléments de base qui émergent de la forêt, participe également à la matérialisation de cet univers ludique quasi imaginaire. La matérialité extérieure sobre et monochrome permet la mise en valeur de la forme et de la singularité des proportions du bâtiment.


