Le contexte dans lequel est implanté le centre est caractéristique de l’urbanisme de dalle des années 60. Conçu par les architectes Dubrulle et Lana, son implantation s’avère stratégique, car étant situé à l’articulation de la composition urbaine de l’ilôt, il relie les niveaux haut et bas de la dalle.
Son architecture, sans être exceptionnelle, assume son époque moderniste. Ses formes épurées, sa position urbaine, ses espaces intérieurs, son système constructif, et la qualité de sa construction lui confèrent une réelle valeur justifiant sa rénovation.
L’ensemble du paysage construit (barres et tour de logement) est constitué par une trame plus ou moins carrée accueillant des cellules d’habitation. Le centre Daviel avec sa trame horizontale rectangulaire se singularise finement dans ce décor urbain graphique et répétitif.
Son porte-à-faux en limite de dalle installe le rez-de-chaussée haut en position dominante sur l’espace public du parvis. Cette mise en scène urbaine renvoie à des notions architecturales plus classiques de belvédère et de péristyle qui offrent des qualités spatiales.
Notre projet a été envisagé de façon globale. Nous nous inspirons des qualités architecturales intrinsèques du lieu; nous unifions son squelette en béton rempli de briques grâce à l’application d’une peinture blanche sur l’ensemble des façades. Cette uniformité permet au bâtiment de retrouver son intégrité volumétrique et de la mettre en valeur en le dissociant clairement du socle de la dalle
Afin de répondre au programme nous insérons deux extensions, au second niveau, sous la forme de volumes habillés de métal poli miroir reprenant le calepinage de la brique existante. La brique peinte en blanc symbole du XXe siècle se fond avec les reflets aux effets pixélisés des extensions-symboles du XXIe siècle. Un dialogue s’instaure, où chaque époque se renvoie l’une à l’autre sans que l’une prenne le dessus sur l’autre, permettant une intégration fine et discrète dans le contexte.