L’étude du contexte urbain et du Plan Local d’Urbanisme nous a orienté vers une densification du projet côté rue Curial et plus de respirations urbaines côté passage de Crimée. Cette configuration permet de proposer un bâtiment qui fait le lien entre l’échelle urbaine et passante de la rue Curial et à l’atmosphère plus apaisée du passage de Crimée.
Le gabarit du bâti sur la rue Curial est dessiné à R+6, le Plan Local d’Urbanisme permet de construire jusqu’à R+7. Nous avons privilégié le R+6, moins pénalisant en hauteur pour les bâtiments mitoyens et visuellement plus doux pour le profil de la rue. De plus, cette hauteur est cohérente avec celle du bâtiment situé au 50, rue Curial qui présente également un gabarit R+6.
Côté passage de Crimée, dans une bande de 6m de large le long de la mitoyenneté avec le numéro 11, occupé par la marbrerie, le projet propose un volume limité à R+4 et un espace végétalisé laissé libre, minimisant l’impact de ce mur pignon. Cette configuration permet d’opérer une transition douce des hauteurs bâties entre l’angle de la rue Curial et le reste du passage de Crimée. De plus, la position de l’espace laissé libre de construction dans l’angle sud-est de la parcelle permet la création de façades orientées au sud et, ainsi, l’optimisation des apports solaires naturels.
Coté rue Curial le volume est évidé au dessus du R+3 dans sa partie sud. La façade vient alors s’aligner avec celle du 50, rue Curial qui se trouve en retrait par rapport à l’alignement de la rue. Ce dispositif permet de diminuer la taille du mur pignon sur la parcelle voisine et de préserver au maximum ses vues et ses apports de lumière naturelles. Le volume homogène et pur proposé sur le passage de Crimée est ici redécoupé en strates mouvantes et dansantes qui viennent abriter les balcons privatifs de métal ajouré. Par un geste simple et élégant, ces mouvements permettent au projet d’entrée en dialogue avec l’environnement bâti très hétéroclite du quartier et ajoute un rythme harmonieux et évanescent à la «musique de la ville».
